à Paris en vélo on dépasse les autos……. (air connu) et en banlieue ?
Entre 1992 et 2015, la circulation automobile a diminué de 43% à Paris où aujourd’hui 90% des déplacements dans Paris se font avec d’autres moyens que l’automobile et pourtant 90% des parisiens respirent un air pollué.
A Paris où la part du vélo dans la circulation était tombée à 0,5% en 1995, elle était remontée à 5% en 2015 et l’objectif fixé pour 2020 est ambitieux : 15% de part modale pour le vélo dans Paris.
Ces efforts sont reconnus à l’international, en particulier par le classement de Copenhague
Ce classement est établi par une équipe d’urbanistes et de spécialistes des transports et tous les deux ans les villes sont classées en fonction des efforts et des réalisations efffectués en faveur du vélo en ville
En 2011 Paris apparait parmi les 20 villes les plus cyclables du monde et occupe cette année là la 7ème place du classement mais recule en 2013 à la 19ème pour remonter progressivement 17ème en 2015, 13àme en 2017 et enfin 7 ème en 2019. D’autres villes françaises apparaissent dans ce classement comme Strasbourg (5ème) et Bordeaux(6ème) ;
La situation en banlieue n’est pas aussi favorable même si les objectifs sont ambitieux comme en témoigne le tableau ci-dessous .
2001 2010 2016 (estimation) 2030
(objectif),
Transports
en commun 21 ,0 % 21 ,0% 23,0 % 30,0%
Vélo 0,7% 0,7% 1,7% 9%
Marche 32,5% 41,1% 41,0% 41,1%
2 roues
motorisées 1,0% 1,9% 2,0% 2,0%
Voiture 44,8% 35,3% 32,3% 17,9%
,On a le droit d’avoir quelques doutes sur les chiffres annoncés. On sait bien l’augmentation du nombre de déplacements en vélo est plus le fait de gens qui abandonnent les transports en commun, très rarement le fait d’automobilistes décidant de laisser la voiture au garage et de passer au vélo.
Il y a donc là un nécessaire changement des mentalités à opérer ; il faut aussi des itinéraires où les vélos puissent circuler en toute sécurité et cela demande beaucoup d’ études et d’investissement On sait aller de Champigny à Paris en utilisant les pistes cyclables du Bois de Vincennes à partir de Joinville où les anciens chemin de halage le long de la Marne , puis de la Seine à partir de Saint Maurice. Mais par où passer pour aller à Bagnolet ? à Limeil-Brévannes ?
Il y a aussi des travaux à réaliser pour sécuriser le stationnement dans les gares, les écoles, les entreprises etc.
Les travaux du Pont de Nogent, nécessaires, ont permis de faire sauter ce bouchon qu’on nous disait le plus gros d’Europe c’est une bonne chose mais on regrette que la réalisation se soit faite en remettant à plus tard la réalisation de la passerelle pour piétons et vélos initialement prévue.
Vous avez besoin d’aller à Nogent ? Prenez donc votre voiture.
Un chiffre m’étonne beaucoup dans le tableau « Banlieue », il s’agit de la très faible progression des 2RM (deux roues motorisées, seulement un doublement entre 2001 et 2015). Cela me semble très sous-estimé car en moins de 20 ans, cette population a explosé, en banlieue comme à Paris (et bien évidemment pour passer de l’une à l’autre), avec un report de la plupart des automobilistes (lassés) de la voiture vers le 2RM.
Pour ce qui est de la capacité du vélo à dépasser les autos, elle est évidente aux heures de pointe, même en banlieue, sur des axes saturés. Chez nous, la RD4 en est l’illustration parfaite. Cet axe, comme la pluart, reste dangereux en raison de l’absence de pistes cyclables en site propre comme il en existe de très nombreuses à Paris. Le fait qu’à Champigny, il y a encore beaucoup à faire et au-delà des investissements, c’est de volonté politique que la ville a besoin. La mise en place des doubles-sens cyclables marque un progrès mais leur généralisation, leur signalisation et la communication sont à améliorer. Yves, tu mentionnes à raison les difficultés de circulation à vélo de banlieue à banlieue, très décourageantes pour beaucoup de candidats potentiels au vélo. Il suffit d’ailleurs de regarder la dangerosité des passages des ponts routiers à commencer par celui de Nogent (l’abandon ou le report de la passerelle handicapé, piétons et vélo est particulièrement honteux). J’encourage les lecteurs cyclistes à participer à la grande enquête lancée par la FUB (fédération des usagers de la bicyclette) et ainsi alimenter le Baromètre des Villes Cyclables. Cela prend à peine 5 minutes sur https://www.parlons-velo.fr/
Bref, le combat doit continuer si on veut respirer mieux dans nos villes et les rendre plus sécurisées, silencieuses et humaines.
François Gallois