une vision minimaliste de la politique culturelle
Par Thérèse VichyJe réagis avec un peu de retard à l’intervention d’une conseillère municipale de Champigny le 13 juin 08 sur France Inter dans la partie interactive du « sept-neuf » consacrée à un débat sur la culture… Elle opposait implicitement, selon le vieux débat connu des pédagogues, l’écoute des gens qui ont « une histoire , une culture , des compétences » à la transmission venue d’en haut. C’est un faux débat dans lequel il ne faut pas se laisser enfermer. Il faut à la fois être à l’écoute et transmettre, transmettre selon l’écoute et l’attente des gens. C’est les mépriser que de croire qu’il n’y a pas chez eux une attente, une aspiration à une ouverture sur cette culture qui est précisément trop souvent le domaine réservé aux classes dirigeantes. Shakespeare, Molère, Mozart étaient « populaires ». On fredonnait des airs de Don Juan ou de la Flute Enchantée dans la rue, on applaudissait les pièces tout public confondu. La marchandisation de la culture et en particulier la surexplotation commerciale de la culture dite « populaire » a hélas eu raison de cet état de choses..Je n’en rends pas responsable la municipalité de Champigny et je ne réclame pas qu’elle tente de monter un grand opéra, mais je regrette l’absence d’ambition, la caractère minimaliste « atomisé », je cite l’intervention (de la conseillère municipale sur France Inter) : « petit projet par petit projet….. travail de fourmi » de l’actuelle politique culturelle, sans projet fédérateur de tous les publics campinois, sans lieu repérable comme étant le centre d’une vie culturelle (Gérard Philippe est totalement sous exploité).Et pourtant, la vieille campinoise que je suis, se souvient d’un temps, hélas bref, ou l’ensemble 2E2M, le chorégraphe Preljocaj se produisaient à Champigny, où elle assistait au centre Olivier Messiaen à la Servante Maitresse de Pergolèse (le public applaudissait à tout rompre), où elle assistait à Gérard Philippe à une merveilleuse Andromaque, à un splendide Marat Sade de Peter Weiss par une troupe tchèque invitée par le Théatre des Boucles de la Marne, un temps ou l’acteur Santini interprétait et mettait en scène des œuvres du répertoire contemporain. Champigny a été le berceau de Preljocaj, de l’ensemble 2E2M ; des artistes, des créateurs y vivent. Qu’attend la municipalité pour solliciter leur talent, les impliquer dans la vie culturelle locale ?
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La saison culturelle 2008/2009 comprend un seul etunique spectacle de théâtre à Gérard Philippe (une seule représentation,non même pas… le programme dit « répétition publique » il est vrai que l’entrée est libre!)un deuxième à Youri Gagarine (programmé un mardi à ….14 heures!)et un troisième au centre Jean Vilar (une création collective par la compagnie La Traverse).La musique,la chanson française,la danse,l’humour sont un peu moins mal lotis.Presque tt le reste relève de l’animation culturelle qui est une très bonne chose en soi ms ne doit pas être confondue avec ce qu’une ville de 75000 habitants devrait offir à l’ensemble de sa population en matière de spectacles.
tout à fait d’accord avec Zig et Puce concernant le programme culturel de cette année, c’est en caricaturant presque du nombrilisme municipal beaucoup de production campinoise, certes à encourager mais pas uniquement
contrairement à l’an passé aucune tete d’affiche spectaculaire du genre de celle qui passe à paris ou sur certaines villes avoisinantes n’est programmée
j’étais meme décidée à ne pas prendre de cartes culturelles pour toute la famille cette année
finalement un micro evènement m’ a retenu suite à la présentation par le nouveau responsable des studios 33 du prjet cinématographique avec rencontre, débat…..A voir